vendredi 4 mai 2012

Sophie Audouin-Mamikonian : Tara Duncan

Tara Duncan, Les Sortceliers (Tome 1) :

La mère de Tara Duncan a été enlevée ! Tara et Manitou, son arrière grand-père transformé en labrador, partent sur AutreMonde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves. Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seuls son sens de l'humour et son courage pourront la sauver. Elle devra parvenir à délivrer sa mère, découvrir qui veut l'assassiner et pourquoi.

MON AVIS :


 
Cela fait maintenant plusieurs années que cette saga m'intriguait. On en parlait beaucoup autour de moi et de nouveaux tomes sortent sans cesse en librairie. J'ai acheté le premier tome en poche il y a quelques mois et me suit enfin lancée dans cette lecture. Lecture qui, bien que plutôt sympathique, ne m'a pas transcendée plus que ça. J'aurais largement plus appréciée cette histoire si j'avais eu quelques années de moins.

Premièrement, l'action est très soutenue. On va de rebondissements en rebondissements, le lecteur n'a pas le temps de souffler. On apprend de plus en plus de choses sur AutreMonde et Tara au fur et à mesure de la lecture mais on se doute que l'auteur nous réserve encore pas mal de surprises pour les tomes qui suivent. Pourtant, j'ai trouvé ces actions beaucoup trop simples. Chaque péripétie est résolue en un tour de main. Les jeunes sortceliers (noms des sorciers d'AutreMonde) sont peu expérimentés mais ils arrivent à déjouer tous les pièges très facilement. Ils ont une douzaine d'années mais rien ne les arrête. Ils sont confiants, courageux, intrépides. Et je n'ai pas trouvé cela très crédible. Il aurait fallu qu'ils aient 4-5 ans de plus pour que cela soit plus réaliste. Du moins, le style de l'auteur rend (selon moi) cela irréaliste car dans d'autres sagas du même genre, l'âge des personnages ne m'a pas gêné. Tara Duncan est une sortcelière très puissante mais ne doit pas trop utiliser son pouvoir au risque de tuer sa grand-mère qui a fait le serment que la jeune fille ne sera jamais un mage. Au début du roman, Tara est prudente. Pourtant à la fin, elle arrive à déjouer Magister, maître des Sangraves [Magister en latin : maître.] et grand mage noir à l'aide d'un sort puissant. Et elle n'a plus aucune pensée pour sa grand-mère depuis un petit moment. Cette histoire est sûrement plus développée dans les tomes suivants mais le fait que ça soit un peu occulté ici est gênant. Et ceci n'est qu'un des points qui m'a gênée dans le récit.

Ensuite, les personnages sont plutôt nombreux. Mais on les distingue très vite et on pourrait s'y attacher facilement. Peu ont retenu mon attention. La jeune Tara ne m'a pas plu. Elle est jeune mais irréfléchie et fait confiance très vite à tout le monde. Personnellement, j'aurais été beaucoup plus méfiante envers les jeunes de mon âge dans sa situation. Elle raconte très vite toute son histoire et n'a absolument pas peur que l'un d'eux la trahisse et répète son secret dans tout le Palais. Ce n'est qu'un détail mais ça m'a fait bizarre. Ils sont 5-6 à être dans la confidence et je trouve ça énorme. Néanmoins la personnalité de Robin et Cal m'a plus plu. L'un est réfléchi et posé, l'autre est drôle et habile. Angelica, la peste de l'histoire ne sert pas à grand-chose si ce n'est à combler un peu le récit et varier un peu. Moineau, mi princesse mi bête à l'air très gentille mais son côté « si je me transforme en bête rien ne peut m'arriver » m'a agacé. Ce sont tous des héros mais trop d'héroïsme tue l'héroïsme.

Enfin, le style de Sophie Audouin-Mamikonian est plutôt simple. On voit que son histoire est destinée à la jeunesse, aux préados. Elle a su imaginer un monde qui semble agréable, qui est merveilleux et j'admirerai toujours cette capacité chez les auteurs. Il faut quand même avoir une sacrée imagination. Mais parfois c'est un peu tordu. Le nom complet des mages est impossible à lire. Trop long ! Heureusement que c'est raccourci la plupart du temps. Ensuite, je n'ai pas aimé la manière dont les sortceliers jettent les sorts. Ce sont des formules magiques sympathiques mais je n'adhère pas à cette forme. Voici un exemple : « Par le Decorus orne-toi et de tes symboles illumine-moi ! ».

En définitive, je ressors de cette lecture avec un avis mitigé. Je suis sûrement trop vieille maintenant pour ce type de lecture. J'aurais eu 12-13 ans, j'aurais adoré. Mais là...je prends un coup de vieux. Peter Pan n'est pas venu me chercher et j'ai grandi. 


 Lu et chroniqué en mars 2012

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé ces autres livres Indiana Teller et La couleur de l'âme des anges mais je n'ai encore jamais lu Tara Duncan, peut-être un jour :)

    RépondreSupprimer
  2. Comment tu spoileeeees !!!!! Mais WTF le grand père transformé en labrador. En plus Manitou ça me fait penser à Kirikou.

    RépondreSupprimer