vendredi 27 juin 2014

George Sand : La petite Fadette



La petite Fadette

Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée.
Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre " besson ". Après La Mare au diable et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorche.

MON AVIS :

Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé d’ajouter ce livre à ma PAL et de le lire relativement rapidement grâce aux conseils de ma maman. (Une fois n’est pas coutume parce que bon, généralement je n’écoute que moi :p) Elle avait adoré ce roman lorsqu’elle était au collège et pensait que je l’aimerais tout autant. J’ai le plaisir d’annoncer qu’elle ne s’est pas trompée.

J’entends parler de George Sand depuis très longtemps mais jamais je ne me suis attardée sur son travail. Pourtant j’étais intriguée car cette femme avait vraiment du caractère. 

L’histoire de ce roman m’a charmée dès les premières pages. Tout d’abord, Landry et Sylvain nous sont présentés : il s’agit de deux jumeaux qui s’entendent comme les deux doigts de la main. Puis, après un certain moment, nous faisons connaissance de la Petite Fadette, qui s’appelle Fanchon. Elle semble n’avoir rien pour elle et elle est mise à l’écart de la société par la force des choses et de par son comportement. 

Commençons par les personnages. J’ai énormément aimé l’évolution de ces derniers. En effet, nous suivons les jumeaux de leur naissance jusqu’à ce qu’ils atteignent la vingtaine d’années. Ainsi, on peut suivre leur changement de personnalité, leur évolution de caractère mais aussi leur évolution dans la vie. J’ai adoré le personnage de Landry. Il est simple, plein de bonté et semble être l’enfant parfait puis le jeune homme parfait. Son jumeau, surnommé Sylvinet, m’a plutôt agacé mais étant ton donné son caractère, cela n’a rien d’étonnant. Il est jaloux et possessif à un tel point qu’il s’en rend malade. Certains pourraient le prendre en pitié mais pas moi (promis, j’ai un cœur mais là il n’a pas été touché !). Quant à la petite Fadette, elle est décrite comme une sorcière, comme un petit farfadet. Elle m’a intrigué du début à la fin. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec elle et j’ai été agréablement surprise sur certains points. De plus, nous apprenons à la connaître en même temps que le personnage de Landry. De ce fait, nous changeons d’opinion sur elle en même temps que le jeune homme. C’est amené de façon très subtile et c’est là tout l’art de George Sand.

L’histoire quant à elle reste très classique. Je n’ai pas vraiment été surprise par la tournure des événements. Ce serait pour moi le seul point négatif du roman. Néanmoins, cela ne m’a pas empêché de vraiment apprécié le déroulé de l’histoire. Grâce à la plume de George Sand, on se retrouve complètement embarqué dans l’histoire. Nous sommes intéressés par ce qui se déroule sous nos yeux. L’histoire est romantique à souhait mais sans mièvrerie : le XIXème siècle dans toute sa splendeur. De plus, derrière ces pages se dessine une certaine morale sur les apparences, sur l’acceptation de l’autre. Enfin, l’histoire dégage un certain sentiment de paisibilité et de calme. La lecture en est encore plus agréable et touchante.

Ce qu’il faudrait retenir de cette lecture : une écriture ensorcelante qui raconte une jolie histoire. Cette lecture frôle le coup de cœur !

 Un gif pour résumer en image mon avis : 


Lu et chroniqué en juin 2014 

mercredi 18 juin 2014

Tag ; Liebster Blog Award

J'ai été tagué par Ambre du blog Le pays des livres pour faire le tag Liebster blog award qui a pour principe de faire connaître des blogs.
Si vous voulez participer, il faut mettre un lien vers le blog qui vous a nominé, puis il faut écrire 11 anecdotes sur soi, répondre à 11 questions posées par le bloggeur ou la bloggeuse qui vous a nominé et enfin nominer à son tour 11 blogs (il faut bien évidemment les prévenir) en leur posant 11 questions.

Donc c'est parti !

11 anecdotes sur moi :

  • Je suis une adepte des séries télés. D'après Bétaséries, j'ai regardé plus de 2800 épisodes... (sans compter les séries que j'ai vues plusieurs fois)
  • J'adore la ville de Londres et j'y vais une ou deux fois par an.
  • Je suis tombée sous le charme de la comédie musicale "Les Misérables" que j'ai vue à Londres. Hâte d'y retourner !
  • J'adore les comédies musicales en général, en film ou sur scène. (Le Roi Soleil, Chicago que j'ai vu à Broadway, West Side Story, Mama Mia etc)
  • Je mets toujours du vernis sur mes ongles. J'en ai de presque toutes les couleurs.
  • Je déteste faire du shopping.
  • Je suis une adepte des voyages et si je ne pars pas à l'étranger une fois par an, je rentre presque en dépression.
  • Je comprends l'anglais parfaitement à l'oral comme à l'écrit, et quand il faut parler, je me débrouille pas trop mal.
  • Je pourrais manger des pâtes tous les midis sans problème.
  • Emma Watson est mon role model. J'admire tout ce qu'elle fait.
  • J'adore traîner sur Tumblr et utiliser divers gifs comme vous le verrez dans la deuxième partie du TAG !


Mes questions pour vous :

1/ Quel est votre livre préféré ?
C’est une question cruelle. Je vais donc en citer 9 : les sept tomes d’Harry Potter de JK Rowling, Pride and Prejudice de Jane Austen et The Perks of being a wallflower de Stephen Chbosky.

J'adore les livres.

2/ Si votre vie était un livre lequel serait-elle ?
Aucune idée. Mais j’ai le gif parfait pour résumer ma vie.
Elle lit des livres sur des gens qu'elle ne serait jamais, sur des aventures qu'elle ne vivrait jamais.

3/ Si vous pouviez aller n'importe où pour lire sans être déranger où iriez vous ?
La question me semble un peu tirée par les cheveux… Alors je choisirai mon lit au beau milieu de la nuit. Un peu comme ça :

Lumos maxima !

4/ Votre animal préféré ?
J’adore les chats. Ils sont super mignons, ils sont drôles et je les trouve relaxants quand ils ronronnent à côté de vous.



5/ Quel est votre époque historique préférée ?
La période du règne de Louis XIV et de Louis XVI et Marie-Antoinette. J’adore le château de Versailles et l’histoire derrière ces grands personnages, la Cour, les mœurs etc.
Qu'ils mangent de la brioche ! - Tiré du film "Marie Antoinette"


6/ Une musique qui vous rappelle un livre ?
Je lis toujours en musique. Donc toutes les musiques peuvent me rappeler un livre…

7/ L'endroit le plus cool que vous avez visité ?
J’ai beaucoup voyagé dans ma vie et il y a deux endroits que je retiens particulièrement : la ville de Londres et la ville de New York !


8/ Si vous étiez riche que feriez-vous de votre argent ?
J’investirai sûrement dans l’immobilier.


9/ Le moment le plus embarrassant de votre vie ?
Je suis quelqu’un d’assez maladroite et je me mets souvent dans des situations embarassantes..
Embarassant(e) en société !

10/ Quelque chose que vous voulez absolument avoir/faire, mais que vous n'en avez pas la possibilité ?
Je veux un dragon. Depuis que j’ai lu Eragon, découvert le dessin animé Dragons et la série qui va avec, je veux un dragon. Plus je vieillis, plus j’en veux un et plus je veux pouvoir me prendre pour Daenerys, de Game Of Thrones.
Où sont mes dragons ?

11/ Un film qui vous a fait pleurer ?
Je suis une vraie madeleine. Je pleure devant Harry Potter, je pleure devant Le Monde de Charlie, je pleure devant Les Misérables, je pleure devant Le  Seigneur des Anneaux,  je pleure devant Les Petits Mouchoirs… (mais je n’ai pas pleuré devant Titanic !)
Je ne nomine personne mais n'hésitez pas à le refaire en reprenant les questions que j'ai eues et à créer les vôtres pour vos propres nominés :)

Eugène Ionesco : Rhinocéros



Rhinocéros

"Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat." Tout langage stéréotypé devient aberrant. C'est ce que Ionesco démontre dans Rhinocéros, pièce qui a tout d'abord vu le jour sous la forme d'une nouvelle. Partisan d'un théâtre total, il porte l'absurde à son paroxysme en l'incarnant matériellement.
Allégorie des idéologies de masse, le rhinocéros, cruel et dévastateur, ne se déplace qu'en groupe et gagne du terrain à une vitesse vertigineuse. Seul et sans trop savoir pourquoi, Bérenger résiste à la mutation. Il résiste pour notre plus grande délectation, car sa lutte désespérée donne lieu à des caricatures savoureuses, à des variations de tons et de genres audacieuses et anticonformistes. La sclérose intellectuelle, l'incommunicabilité et la perversion du langage engendrent des situations tellement tragiques qu'elles en deviennent comiques, tellement grotesques qu'elles ne peuvent être que dramatiques.

MON AVIS :

Etant dans ma période classique, je désirais lire une pièce de théâtre. C’est rapide à lire et c’est un genre littéraire que j’apprécie beaucoup. Mon choix s’est porté sur Rhinocéros pour une raison simple : je n’avais jamais lu de Ionesco et je reste persuadée que c’était un gros manque à combler. 

Rhinocéros raconte l’histoire d’une petite ville qui subit une épidémie. Toutes les personnes tombant malades finissent par se transformer en rhinocéros. Avouez que la banalité est absente de ce synopsis. Evidemment, nous nous trouvons face à une pièce du XXème siècle et elle répond donc à certains critères « définis » par l’époque et le théâtre de l’absurde.

La première partie de la pièce penche plutôt vers le comique. En effet, les échanges étaient tellement décalés qu’ils en paraissaient drôles. De plus, la situation originale rendait un tout très loufoque. En tant que lecteur, nous sommes de suite confrontés à l’absurdité des événements. Le langage employé par l’auteur s’ajoute à cette sensation d’étrange. Entre le logicien et le vieillard qui font des syllogismes sans logique et la rubrique pour chats écrasés dans le journal, nous voilà servis. De plus, ce premier acte a un rythme très soutenu donc impossible de s’ennuyer.

Dans le deuxième et troisième acte, l’histoire prend une tournure un peu plus dramatique pour arriver à son apogée dans les dernières pages. Chaque personnage se trouve confronté au rhinocéros. Nous assistons même à la métamorphose de l’un d’entre eux sur scène. Pour les metteurs en scène, cela doit être un vrai challenge et j’adorerai en voir une ou deux. 

La fin est très poignante. Le personnage principal est confronté à un choix. Il est le seul à résister à cette épidémie. Il hésite alors à suivre l’exemple et finir rhinocéros ou résister jusqu’au bout. Cette fin peut laisser perplexe mais l’on comprend grâce aux explications fournies que Ionesco utilise sa pièce afin de faire une critique de la montée du totalitarisme et qu’il aborde les thèmes du conformisme et de la résistance à la veille de la Seconde Guerre Mondiale.

Pour conclure : cette pièce est ingénieuse, drôle et dramatique à la fois. On baigne dans un absurde qui n’est pourtant pas dénué de sens. 

Un gif pour résumer en image mon avis : 
 Lu et chroniqué en juin 2014

lundi 16 juin 2014

Sandra Labastie : Les papillons rêvent-ils d'éternité ?



Les papillons rêvent-ils d’éternité

« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus. C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt on sera libérés. » Les quatre saisons d’une année, censée être la dernière de l’humanité, défilent à travers le regard d’une fille de 13 ans. Malgré une vie quotidienne régentée par la Bible (entre études de textes, séances de recueillement au temple et prêches dans les rues), l’adolescente, sujette aux railleries du « monde extérieur » autant qu’aux affres de la puberté, va peu à peu se questionner sur sa condition, grâce à l’entrée dans son foyer d’un dictionnaire auquel elle ne cessera plus de se référer secrètement. Le roman ausculte les joies étranges de ceux qui s’estiment élus de Dieu contre le monde entier, à la frontière très fragile où la croyance jouxte la folie. Au fil de cette apocalypse manquée, le roman contemple, avec la justesse et la simplicité de la voix d’une adolescente, la condition humaine dans ses craintes et ses obsessions mais aussi dans son incroyable capacité d’imagination pour survivre à une vie sans espérance.

MON AVIS :

Tout d’abord, un très grand merci aux Editions Michel Lafon et à Camille pour leur confiance et l’envoi de ce petit livre.


Le résumé me semblait absolument attrayant, la couverture est très jolie et le titre résonne doucement aux oreilles. Pourtant, je suis sortie de cette lecture désappointée. D’ailleurs, je rédige cette chronique alors que j’ai fini le livre il y a quinze jours… Plusieurs fois je me suis mise devant mon fichier WORD et chaque fois, je l’ai refermé sans rien avoir écrit. 


L’histoire est celle d’une jeune fille d’une douzaine d’années, dont nous ne connaissons même pas le prénom. Je n’aime pas du tout cette sensation de ne pas savoir à qui j’avais affaire. La narration à la première personne est intéressante et permet d’occulter cette absence de prénom. Avec cette focalisation, on peut comprendre la jeune fille et deviner quelques pans de sa personnalité.


Elle vit avec sa famille, ce qui est normal à cet âge me direz-vous, mais cette famille est très particulière. Je n’ai absolument rien contre les familles catholiques pratiquantes mais là… c’était trop. Pour moi, ils ne pratiquaient pas une religion mais ils vivaient dans une secte. En effet, tout ce que nous décrit la narratrice me faisait penser à une secte : des réunions secrètes avec des Sages, un chef pour la communauté, il faut évangéliser les non chrétiens en faisant du porte à porte… Pour moi, c’est l’incompréhension totale.


On sent que la narratrice veut découvrir autre chose, veut s’aventurer dans le monde et faire de nouvelles rencontres. Mais elle est tellement sous l’emprise de ses parents et de sa communauté qu’elle n’y arrive pas. Personnellement, je me suis sentie triste pour elle et choquée aussi à un moment donné du récit. 


Je pensais lire un livre offrant une leçon de vie, des réflexions amenant le lecteur à réfléchir sur la vie, l’amour, l’amitié… Mais pas du tout. Je ne comprends pas le but de ce récit, je ne comprends pas pourquoi l’auteur a voulu écrire ce roman. Je n’en retire rien : ni leçon de vie, ni maximes, ni sensation d’évasion à la lecture… Vraiment rien.


En bref, de l’enthousiasme au scepticisme il n’y a qu’un pas. Je n’ai pas détesté mais je suis loin d’avoir vraiment apprécié. Faites vous votre propre idée en lisant le premier chapitre en ligne : http://www.calameo.com/read/002218291c5de4c2d90ec


Un gif pour résumer ma lecture ? Le voici :


Lu et chroniqué en juin 2014