mardi 16 septembre 2014

Chrétien de Troyes : Yvain ou le Chevalier au Lion



Yvain ou le chevalier au lion

Malgré l'amour qu'il porte à son épouse, la belle Laudine, le chevalier Yvain s'en va combattre aux côtés du roi Arthur. Il a fait le serment de revenir au bout d'un an. Mais il manque à sa promesse et perd l'amour de Laudine... Désespéré, Yvain erre alors d'aventure en aventure, suivi par un lion à qui il a sauvé la vie. Saura-t-il gagner, par l'éclat de ses prouesses, le pardon de celle qu'il aime ?

MON AVIS :

Et voilà… J’ai lu un énième roman de chevalerie. Et pour la énième fois, je me suis bien amusée pendant cette lecture. Au programme de français en 5e, je me devais de le lire (pour rappel, je suis cette année, professeure en 5!), surtout que je compte bien le faire lire à mes élèves.

L’histoire n’est pas très différente des autres romans de Chrétien de Troyes. Nous avons un chevalier fort et valeureux, qui ne recule devant rien pour plaire à sa dame. Le début de l’histoire peut paraître assez long mais il pose les bases du roman. On découvre ainsi le personnage d’Yvain et la cour du Roi Arthur. 

Le passage que j’ai préféré est celui où Yvain rencontre son lion. J’adore cet animal, ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme le roi des animaux. Dans ce roman, le lion a énormément de charisme, il en impose et en même temps, il montre un certain degré de docilité. Sa relation avec Yvain est intéressante à suivre. Mais Yvain vit aussi quelque chose d’assez fort avec sa dame Laudine. Je n’ai pas spécialement apprécié leur histoire, elle est belle mais les stéréotypes amoureux du Moyen-Age ne me plaisent pas énormément. Je préfère les aventures des chevaliers !

Pour les personnages, j’ai beaucoup aimé Yvain mais j’ai surtout été ravie de croiser à nouveau la route de Gauvain. Ce chevalier de la table ronde est celui que je préfère. De plus, j’ai aimé le parallèle que Chrétien de Troyes a fait avec son autre œuvre « Lancelot ou le chevalier de la Charrette ». Ce petit clin d’œil donne une force énorme à ses romans. Cela peut paraître peu mais il suffit parfois de pas grand-chose pour rendre une œuvre forte.

En bref, j’ai beaucoup aimé découvrir cette œuvre de Chrétien de Troyes. C’est bourré de symboles, je trouve ça intéressant de les décrypter : la force des chevaliers, l’amour courtois, le bien et le mal. Une bonne lecture !

APARTÉ (parce que j'ai pas trouvé d'autres gifs. Enfin pas comme je voulais) : Juste un petit gif vous présentant les chevaliers de la Table Ronde dans la série Merlin, de la BBC. J'aime d'amour cette série donc sachez que quand je lis Chrétien de Troyes, dans ma tête ce sont eux les personnages.


mercredi 10 septembre 2014

Ransom Riggs : Miss Peregrine et les enfants particuliers





Miss Peregrine et les enfants particuliers

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...

MON AVIS :

Depuis très longtemps, ce livre me fait de l’œil. J’ai craqué il y a quelques mois en librairie et je l’ai très vite sorti de ma PAL. La tentation était trop grande et les bons avis me donnaient envie de découvrir cette histoire.

Ce roman met en scène Jacob, narrateur de l’histoire. Il est américain et il est très proche de son grand-père Abe. Ce dernier raconte à petit-fils des histoires étranges à propos d’enfants particuliers qui ont des pouvoirs extraordinaires. Pour appuyer ses propos, Abe montre des photos de ces enfants à Jacob qui ne sait pas s’il doit croire son grand-père ou non. A la mort de son grand-père, Jacob finit par vouloir trouver des réponses et part pour une petite île au large de l’Angleterre.

Tout d’abord, il est nécessaire de s’arrêter sur l’objet-livre. En effet, ce dernier est superbe. La couverture est très jolie, très mystérieuse et correspond merveilleusement bien à ce roman. Cette couverture représente à la fois le centre même de l’intrigue mais aussi l’atmosphère du roman. Ensuite, comme dit auparavant, Abe montre des photos à Jacob. Et ces photos, cher lecteur, tu peux les voir aussi ! Elles sont en effet incluses au roman, disséminées un peu partout, au fur et à mesure de l’histoire et toujours à point nommé. De plus, ces photos sont réelles et peu ont été retouchées, si l’on en croit le mot de l’auteur à la fin. 

Quant à l’histoire, je l’ai trouvée bluffante pour de nombreuses raisons. L’intrigue se sert de nombreux ingrédients nécessaires à un bon film d’épouvante : une petite île avec des habitants étranges, un climat peu avenant, une maison en ruine plongée dans le brouillard et où personne ne souhaite mettre les pieds, un héros qui voit des monstres… Tout cela donne une atmosphère au livre. Cette atmosphère est lourde mais en tant que lecteur, on est happé par cette sensation de lourdeur. A cela, Ransom Riggs a ajouté une dose de magie suffisante pour rendre le tout fascinant.

Oui, ce livre fait un peu peur. Mais pas trop.
 
Pour ce qui est des personnages, ils m’ont tous beaucoup plu (du moins pour les principaux, certains secondaires sont peu développés mais ce n’est pas plus mal !). J’ai adoré comment le personnage de Jacob apprend petit à petit à se découvrir et à découvrir ses origines. Il n’accepte pas directement ce qu’on lui montre et ce qu’il découvre. Il remet en question ses découvertes, chose que de nombreux héros ne font pas. Quant aux enfants particuliers, ils sont étranges mais passionnants. Ce sont des petits êtres mais qui ne sont pourtant pas de première jeunesse. Cela leur donne donc une envergure colossale. 

Ransom Riggs est convaincant dans sa manière d’écrire. On croit à son histoire qu’il place à notre époque et durant la Seconde Guerre Mondiale. Il offre la possibilité au lecteur de réfléchir sur ses évènements historiques et sur l’acceptation de la différence. Il parvient à faire cela grâce à un rythme dosé avec justesse, alternant entre lenteur et rapidité.

En bref : j’ai été effrayée et j’ai adoré. J’ai hâte de me procurer le tome 2 qui, je l’espère, sera tout aussi prenant !


samedi 6 septembre 2014

John Green : Paper Towns




Paper Towns

Quentin Jacobsen a passé toute sa vie à aimer la magnifique et aventureuse Margo Roth Spiegelman à distance. Le jour où elle ouvre sa fenêtre et grimpe dans sa vie, habillée comme un ninja et l'invitant dans une ingénieuse quête de revanche, il suit. Après cette nuit blanche, un nouveau jour commence et Quentin découvre en arrivant à l'école que Margo qui avait toujours été une énigme est maintenant devenu un mystère. Mais il apprend bientôt qu'elle a laissé des indices, et qu'ils sont pour lui. Le chemin pour la retrouver est loin d'être tout tracé, et plus il avance, moins il reconnait la fille qu'il croyait connaître.

MON AVIS :

John Green. Si vous ne le savez pas déjà, sachez que j’aime d’amour cet auteur. Il a une jolie plume, j’aime énormément ses livres et ce qu’il fait sur YouTube avec son frère Hank. Petit à petit, je découvre ses romans. Je ne me précipite pas afin de pouvoir en profiter un maximum.

John et son frère Hank, dans une de leurs vidéos.
Paper Towns raconte l’histoire de Quentin, Margo, Radar, Ben et Lacey. Quentin est le narrateur de l’histoire. Le jeune homme est en dernière année de lycée à Orlando en Floride, il n’est pas très populaire mais sa vie lui convient. Margo, sa voisine, l’intrigue énormément bien qu’ils se connaissent plus ou moins bien. L’histoire n’est pas ultra originale et elle ressemble sur certains points à son autre roman « Looking for Alaska ». A la disparition de la jeune fille, Quentin va se mettre à sa recherche. La quête du jeune homme est intéressante à suivre mais elle n’est pas non plus incroyable. Il est intéressant de suivre la découverte des différents indices parsemés par Margo mais il manque un petit quelque chose pour rendre cette recherche exceptionnelle. L’un des points positifs de cette longue tâche entreprise par Quentin est qu’elle permet au lecteur de découvrir quelques références musicales et littéraires. J’aime beaucoup quand les auteurs ont recours à ce procédé. Pour moi, ça rend le roman plus crédible, plus vrai. De plus, ça donne aux plus jeunes lecteurs (et aux moins jeunes aussi, on n’a jamais fini d’apprendre !) de nouvelles choses à découvrir, à apprendre, à voir, à lire ou à écouter. 

Les personnages mis en scène par John Green n’ont rien de bien original non plus. Quentin correspond au jeune homme sérieux qui finit par laisser son grain de folie prendre le dessus pour une fille. A ses côtés, nous avons Ben et Radar, ses deux meilleurs amis. Ces deux là sont très différents l’un de l’autre mais restent assez stéréotypés. Pourtant, heureusement qu’ils étaient là. En effet, j’ai adoré leurs caractères. Radar est très mature, il dit des choses très justes sur l’amitié par exemple. Ben, quant à lui, est plus fou, plus ado. C’est le personnage que j’ai préféré. Quant aux deux figures féminines, Lacey et Margo, elles ne m’ont pas transcendé. Lacey est très organisée et John Green fait d’elle un personnage appréciable. Margo, quant à elle, me paraissait très intéressante au premier abord mais j’ai vite été déçue. Elle m’a paru fade alors que je m’attendais à une jeune fille plus mystérieuse et plus réfléchie.
 
Le style d’écriture de John Green est ce qui m’a le plus séduit dans ce quatrième roman que je lis de lui. Il parvient toujours à trouver le mot juste pour décrire une situation, un sentiment. Il n’est pas psychologue mais il décrypte les adolescents avec justesse. De plus, à travers ses mots, il permet au lecteur d’avoir un esprit plus ouvert. Enfin, en plus de tout cela, John Green a ajouté une très forte dose d’humour dans ce roman. Je n’ai pas souvenir d’avoir autant ri en lisant un de ses romans. Il a mis ses personnages dans certaines situations rocambolesques et j’adore comment ils réagissent. Sans son écriture et ces scènes humoristiques, je suis persuadée que je n’aurais pas du tout apprécié cette lecture.

Ça aurait pu être pire John.
 
En somme, j’ai aimé cette lecture mais il y a comme un arrière-goût de déception. J’attendais un coup de cœur (je ne sais trop pourquoi) et une intrigue plus vivace. Pourtant, j’ai adoré suivre Quentin et ses amis, j’ai adoré rire à leurs côtés. L’écriture de John Green relève le tout grâce à un style piquant et juste !


lundi 1 septembre 2014

Bilan mensuel [3]

BILAN n°2 :
C'est l'heure du bilan !
Dans les prochains bilans ainsi que dans celui-ci, vous aurez mes livres lus, les chroniques publiées et mes acquisitions


Livres lus en août : (du plus récent au plus ancien)
 



Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Ramson Riggs - 432 pages. (Chronique à venir)





Paper Towns, de John Green - 305 pages. (Chronique)

La leçon, d'Eugène Ionesco - 130 pages (Pas de chronique)






L'île au trésor, de R. L. Stevenson - 219 pages (Chronique)
 




The Kill Order, de James Dashner - 330 pages (Chronique)






Total de 1416 pages. Beaucoup moins qu'en juillet mais j'ai lu des livres plus courts et j'ai eu un rythme plus lent !
Mes acquisitions : 
AUCUNE ! J'essaie d'abord de réduire ma PAL... Mais sachez que la tentation reste forte...
Lecture(s) à venir :

Je lis actuellement Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes. Pour la suite, je prévois de lire les deux SP avec Gallimard Jeunesse pour lesquels je suis en retard !! (Terre-Dragon et Tant que nous sommes vivants)


Et vous, votre bilan ?