mardi 8 septembre 2015

Michel Tournier : Vendredi ou la vie sauvage





Vendredi ou la vie sauvage

Septembre 1759. Robinson est à bord de La Virginie faisant route pour le Chili. Une terrible tempête précipite le navire sur des récifs, et Robinson, seul survivant du naufrage, échoue sur une île déserte. Livré à lui-même, il doit faire preuve d'ingéniosité, de persévérance et de courage pour survivre dans ce monde sauvage. Jusqu'au jour où, se croyant abandonné de tous, il rencontre un être humain pour le moins inattendu. Une aventure humaine inoubliable, une ode à la liberté et à la nature.

MON AVIS :

Ce grand classique de la littérature jeunesse n’aura pas été très long à lire. Je n’étais plus tentée que cela dans un premier temps : l’histoire de Robinson Crusoé, je la connais plus ou moins et elle ne me paraissait pas si mouvementée. Pourtant, cette réécriture de Michel Tournier a fini par me séduire.

Dans un premier temps, je tiens à saluer la qualité de l’objet-livre. La qualité du papier est très bonne : cette sorte de papier glacé est une matière que j’apprécie beaucoup. Je suis super sensible concernant le papier : du papier rêche ou de mauvaise qualité, je ne supporte pas et ça me donne énormément de frissons… En plus de cela, j’ai adoré les illustrations de Jean-Claude Götting tout au long du roman. Je connaissais déjà cet illustrateur : il a réalisé toutes les premières de couverture française des premiers Harry Potter et je les adore. Dans ces illustrations, j’ai retrouvé son trait caractéristique et une fois encore, ça m’a plu. Je trouve intéressant ce concept d’illustrations dans un roman. Cela peut aider certains lecteurs à visionner quelques scènes et ça rend aussi la lecture plus douce.

Néanmoins, il est vrai que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman. La première partie est assez longue : Michel Tournier nous explique la nouvelle vie de Robinson sur l’île déserte avec de nombreux détails. Bien qu’intéressants, ils sont trop foisonnants pour nous passionner. J’ai eu peur que ce soit ainsi tout le roman mais fort heureusement, à l’arrivée de Vendredi sur l’île, l’histoire prend un autre tournant. En effet, Vendredi amène un souffle nouveau sur l’île et dans le roman. La relation entre Robinson et lui est très forte et évolue énormément. Ils passent du statut de maître et esclave à celui d’amis et, j’ai envie de dire, de frères. Avec ce roman, Michel Tournier explique énormément de choses aux plus jeunes et retourne le mythe de Robinson. Ici, le véritable héros, c’est Vendredi car il fait réfléchir Robinson et lui fait changer son état d’esprit. 

Pour terminer, j’ai trouvé que la fin du roman était belle et triste à la fois. Elle se termine sur un quiproquo pour les deux amis. Le sort de Vendredi m’attriste beaucoup mais il est plus que réaliste. Il correspond aux mœurs de l’époque et aux conditions de vie des noirs. Quant à Robinson, bien que ça diffère de la véritable histoire de cet homme, je n’ai pas été satisfaite non plus de l’issue de son histoire. Je ne saurais dire si elle est bonne ou mauvaise, elle me laisse perplexe.

En résumé : cette réécriture du mythe de Robinson m’a plu, elle est bien écrite et ne simplifie pas l’histoire d’origine. Au contraire, elle l’étoffe !

"Même histoire, différentes versions. Et toutes sont vraies!"

4 commentaires:

  1. Je me rappelle avoir bien aimé aussi, même si c'est un peu lent par moments :)

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  2. J'ai un livre sur Robinson Crusoe mais je ne me rappelle plus si c'est l'histoire orignale ou pas. Avec ta chronique, tu m'as donné envie de me pencher sur cette histoire que j'ai toujours eu envie de lire mais je ne m'y suis jamais lancée !

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  3. Pfiou, elle date ma lecture de ce roman, bien une quinzaine d'année; Mais tu m'as donné envie de me replonger dedans, pour voir ce que j'en penserai maintenant.

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