jeudi 24 décembre 2015

David Levithan et John Green : Will Grayson Will Grayson





Will Grayson Will Grayson

Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de coeur portent la poisse, tout le temps. Alors quand son meilleur ami, l'exubérant, très corpulent et très, très homo Tiny Cooper, fait tout pour le fourrer dans les bras de Jane, il se dit que cette fille est jolie, marrante et sympa mais... pas du tout son type.

De l'autre côté de Chicago, un certain Will Grayson (rien à voir avec le premier !), se sent plus mort que vivant : il vient d'apprendre que celui qui le faisait fantasmer sur sa messagerie n'a jamais existé...

MON AVIS :

David Levithan et John Green sont des auteurs qui ont toujours su me transporter dans leurs histoires. Du premier, je n’ai lu que « A comme Aujourd’hui » et « Dictionnaire d’un amour » : mais les deux m’avaient ravie. Du second, j’avais tout lu sauf celui-ci. Et John Green est vraiment un auteur qui a une place particulière dans mon petit cœur. 


Lorsque j’ai découvert ce roman à quatre mains, j’ai été plus que ravie de me le procurer. La couverture assez sobre me plaisait beaucoup, la couleur violette est ravissante. Les empreintes digitales ont leur place sur cette première de couverture et je trouve important qu’elles y soient. En effet, comme j’ai déjà pu le dire dans précédentes chroniques, j’aime beaucoup quand la couverture donne du sens au roman. Ici c’est le cas. Nous avons deux personnages tous les deux prénommés Will Grayson et même s’ils ont le même nom, ils sont différents, leurs empreintes ne sont pas les mêmes.


Ce roman m’a beaucoup plu. Bien que les deux Will Grayson semblent un peu dépressifs et déprimants au premier abord, j’ai réussi à m’attacher à eux, à leurs amis (plus ou moins) et  à leur histoire. 


Les chapitres sont alternatifs : dans l’un on a le Will Grayson ami de Tiny Cooper et de l’autre on a l’autre Will Grayson amoureux d’Isaac. Le premier Will semble (et croit) être le petit pion de son meilleur ami Tiny Cooper. Il n’a pas trop d’idée sur ce qu’il fait là, ne fait pas réellement de plan, ne semble pas impliqué dans ses relations avec les autres. Le second Will Grayson, c’est la même chose sauf avec Isaac qu’il ne côtoie que virtuellement et dont il se dit amoureux. Puis, lorsque les deux se rencontrent au détour d’un sex shop de Chicago, l’histoire prend une tournure beaucoup plus intéressante.


Le monde des deux Will Grayson fusionne et tout cela grâce à Tiny Cooper, l’ami homosexuel extravagant qui prend beaucoup de place (au sens propre comme au sens figuré) du premier Will. Ce personnage haut en couleur m’a paru comme étant le véritable personnage principal du roman. Pour moi, c’est son histoire que l’on découvrait à travers les yeux des deux Will.


Néanmoins, ce roman est surtout un prétexte pour parler de la construction de soi à l’adolescence. Notre nom n’est qu’un pan de notre identité qui est en réalité beaucoup plus profonde que cela. Avec cette histoire, nous suivons des personnages qui se construisent socialement, sentimentalement et sexuellement. Ils apprennent à gérer leurs émotions, à se connaître, à connaître les autres, à faire des projets, à construire des liens amicaux et amoureux. Et j’ai énormément apprécie tous ces pans de l’histoire.


En résume : David Levithan et John Green ont bien fait de faire équipe. Leurs deux écritures combinées sont une réussite et on en redemande !



1 commentaire:

  1. Encore un John Green qui me tente beaucoup. D'ailleurs, ça me ferait découvrir un livre de David Levithan...

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